[Chronique] La vie rêvée de Hoppe de Felicitas Hoppe

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Publié aux éditions Piranha – Janvier 2016 – 320 pages

Livre lu dans le cadre de Masse Critique Babelio, merci pour cette opportunité.

resumeQui est Hoppe ? La petite fille prénommée Felicitas, née en Allemagne dans la ville du « Joueur de flûte » et initiée au hockey sur glace au Canada après avoir été enlevée par un inventeur fou qui se prétend son père ? La jeune fille surdouée à l’imagination débordante appelée Hoppe qui parcourt les océans avant d’échouer dans une petite ville aux portes du désert australien où elle rencontre l’amour ? Ou est-ce l’auteur qui signe cet étrange et envoûtant roman d’aventures et d’initiation dans lequel elle s’amuse à déplacer sans cesse les frontières entre autobiographie et biographie rêvée ?

C’est au lecteur de se faire sa propre opinion en parcourant cet incessant voyage entre deux mondes, l’un réel et l’autre fantasmé, dans lequel l’auteur prend ses aises avec les contingences de la réalité et jongle brillamment avec les démentis, les équivoques et les paradoxes en mêlant plusieurs niveaux d’écriture.

Un récit jubilatoire construit de mille et un voyages bien au-delà de l’autofiction.
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Avant de commencer cette chronique il est important de vous dire que c’est un livre que j’ai abandonné au bout de 150 pages environ. J’ai essayé d’aller lire vers la fin voir si cela me redonnait envie de revenir en arrière mais pas du tout. Chaque page tournée m’ennuyait. Je suis passée totalement à côté de ce livre. Mais vraiment. Pourtant quand j’ai lu l’avis plus que positif de LeaTouchbook je me suis dit que ça allait me plaire. Mais malheureusement non. Donc, si vous hésitez sur ce livre, ne vous fiez pas à mon seul avis, lisez aussi celui de Léa ou faites vous votre propre opinion en l’achetant. Par contre, l’objet livre en lui même est vraiment soigné, la couverture est très belle et le papier de très bonne qualité. J’ai découvert la maison d’édition Piranha via cette Masse Critique et même si je n’ai pas aimé cette lecture cela ne m’empêchera pas de tenter d’autres titres de cette maison d’édition. Bien, il est temps que je rentre dans le vif du sujet.

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Qui est Hoppe ? A vous, lecteurs de le deviner. La narration, très particulière, de ce récit mélange réalité et fiction et embrouille le lecteur qui doit alors chercher à démêler le vrai du faux de cette autobiographie loufoque ou bien ne pas chercher à comprendre et prendre les choses comme elles viennent. On est prévenus que nous allons voyager et c’est le cas, là dessus rien à redire : on voyage au travers de pays au fil des déplacements de Hoppe et on voyage entre réel et fantasmé. Seulement voilà le fantasmé devient vite lourd, vite nombriliste, égocentrique.

Dans ce livre qu’on pourrait envisager comme autobiographique, tout est faux ou presque. Un livre qui vous plonge dans une enfance fantasmée dans laquelle le lecteur a du mal à trouver ses repères, du mal à s’attacher à l’héroïne qui nous ment en permanence. Pour moi, et c’est ici tout personnel, cela aurait pu marcher si le fil des aventures était plus clair, si nous comprenions un peu mieux qui est Hoppe. Car personnellement au bout de 150 pages je n’en avais aucune idée et c’est insupportable. Le livre ne m’a absolument pas transportée et l’ennui profond l’a remporté sur le plaisir de la lecture. C’est pour cela que j’ai abandonné ce livre moi qui déteste abandonner. Mais la lecture doit rester un plaisir et là c’était tout le contraire. Je regrette d’être passée à côté et de ne pas avoir pu apprécier ce récit pourtant bien écrit avec une plume originale. Je pense très sincèrement que la narration n’a pas aidé, parfois Hoppe est vue pas quelqu’un d’extérieur et bam d’un seul coup on passe à la première personne. Déstabilisant et agaçant pour ma part. L’ensemble devient vite répétitif, on ne cesse de nous « balancer » des citations de livres qu’elle écrira plus tard (ce qui est lourd franchement). Rien à faire, ce livre n’était pas pour moi.

Toutefois, je reste convaincue que ce livre peut largement trouver son public. La plume est bonne, là dessus rien à redire. Mais il faut accrocher au style et accepter le jeu de miroir déstabilisant dans la narration, accepter les mensonges et de se faire berner par une héroïne qui se rend difficile à comprendre, intouchable et supérieure. Bien sûr ce livre contient une part d’autodérision et tant mieux car sinon ce serait carrément imbuvable. L’idée de la fausse autobiographie est un concept intéressant, ne le nions pas. Mais vraiment pour moi ça tourne trop en rond, c’est trop répétitif, trop égocentrique (on peut écrire une autobiographie, réelle ou imaginaire sans qu’elle soit égocentrique à ce point non ?). Un récit qui ne m’aura fait ressentir aucune émotion et qui n’aura pas su m’intégrer à son côté loufoque ni à m’embarquer dans les voyages de l’héroïne. enbref

Un roman qui nous propose un concept original d’autobiographie fictive, alternant fantasmes et réalité et laissant le lecteur se faire sa propre opinion et comprendre qui est Hoppe dans cette imagination débordante. Une plume habile mais un style auquel il faut parvenir à accrocher pour ne pas succomber à l’ennui et comme moi abandonner cette lecture. Je suis passée totalement à côté et c’est une réelle déception.MANOTE

08/20

15 réflexions sur “[Chronique] La vie rêvée de Hoppe de Felicitas Hoppe

  1. Gabyelle dit :

    C’est toujours frustrant de passer à coter d’une lecture. Mais au vu de ton avis, je comprends pourquoi cela s’est produit. J’espère que ta prochaine lecture (bouh je pleure) t’enchantera ! Des bisous

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  2. Vampilou dit :

    J’aime beaucoup le fait que tu aies vraiment cherché à nous montrer le positif de ce roman, alors qu’il ne t’a pas plu, je trouve ton avis vraiment intéressant !

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